Valle d'Aosta | Italia

Le Grand Paradis en dix lignes et dix mots - Textes primés

Catégorie adultes :

1) Jean-Patrick Beaufreton – France
DAME MARMOTTE
Dame Marmotte vivait au Grand Paradis.
-De quel savoir-faire puis-je me vanter pour paraître unique ? Nul congénère avec qui faire équipe et mon pauvre atelier n’a aucun cachet !

Un orage explose sur la montagne.
Un violent coup de foudre secoue le buisson fleuri devant le terrier de Dame Marmotte. N’écoutant que son cœur, elle veut le protéger et accueille aussitôt les graines du bouquet dans son logis.

Voilà pourquoi Dame Marmotte dort tout l’hiver parmi les racines et gambade au printemps pour semer les fleurs dans le Grand Paradis.

2) Simone Malesan – Italie
Qui connaît ces lieux ? Qui pourrait aujourd’hui comprendre la chance des aïeux des Cogneins, des Valsavareins et des Rhêmois ? Quelle fine joie peut nous donner un réveil froid et solitaire au milieu de la nature sauvage, vis-à-vis des pics majestueux et des forêts entourant le Grand-Paradis… Ici on se sent protégés, on garde le souvenir des anciens savoir-faire, dans une ambiance unique, ravissante, qui nous saisit tel un coup de foudre ! Je sors de l’atelier d’un cordonnier, je n’entends que des coups de marteaux, mes yeux comblés des couleurs des bouquets de myosotis au bord des prés, une cloche de hameau résonne en distance… Un frisson parcourt mon dos, je tressaille ! Ce n’est qu’un moment, mon pas regagne la chaleur des antiques maisons en pierre, soudain mon regard se tourne. Du haut de sa majesté, le Paradis candide d’ici-bas berce le soir et se fond avec l’astre embrasé.

3) Monica Gorret – Italie
Parc National du Grand Paradis : un tourbillon de couleurs, de senteurs et de saveurs, des sensations uniques. Un lieu où tous les sens sont impliqués dans la magie qui se répète, comme par le passé, grâce à une équipe de gens qui travaille à protéger l’intégrité de la nature. Et voilà que les yeux sont remplis d’images et de couleurs émises par les fleurs qui dansent légèrement avant la tempête. Les oreilles résonnent les cris des marmottes qui vont se terrer en toute sécurité. La peau frissonne dans le vent qui se faufile entre les trous dans le chandail. Je lève mon visage vers les premières gouttes qui descendent pour les déguster… Et enfin je sens les parfums qui viennent de la terre après la pluie : l’herbe humide, la terre avec son odeur enivrante, la mousse et les champignons dans un bouquet unique de parfums qui restera dans ma mémoire pour toujours.

Franck Mathamel – France
Vous voilà maintenant dans « le Grand Paradis », entre ciel et terre, au cœur des Alpes italiennes. Ici, l’espèce humaine s’est mis au service de la nature et des générations futures, en se servant de son meilleur savoir-faire pour protéger l’environnement. Grâce aux équipes qui ont en charge la préservation de ce lieu, petits et Grands, continueront d’apercevoir toutes sortes d’animaux sauvages dans nos montagnes pour encore très longtemps. Comment ne pas éprouver un coup de foudre pour ces paysages à l’abris du temps et de l’urbanisation galopante des villes! Cet endroit, véritable trait d’union entre le passé et l’avenir est unique.

Mention spéciale: Milena Bethaz
Le Grand Paradis, quel spectacle : eau, fleurs, plantes, animaux, gens qui jouissent des merveilles de la Nature. Tout à coup le temps se dégrade, le ciel se couvre de nuages gris, puis noirs… trop noirs ! L’orage éclate, voilà le Grand Paradis qui se transforme en Pire Enfer : les éclairs illuminent la montagne sombre et les coups de tonnerres font sursauter le menuisier dans son atelier. La foudre atterre l’homme qui est là, quel terrible coup de foudre ! Qui le protègera là-haut ? L’enfer disparaît, le Grand Paradis domine encore et Quelqu’un soutient et soulage l’homme blessé, qui avec son savoir-faire recommence à vivre.

Catégorie juniors :

1) Noemi Jocollé – collège Maria Ida-Viglino de Villeneuve
Voilà le Parc National du Grand Paradis !! Enfin je suis arrivée en Vallée d’Aoste. Après un long voyage à travers les Alpes j’ai heureusement trouvé un habitat pour protéger ma famille. Dans ce lieu unique au monde, je peux chasser au pied de merveilleux glaciers, près de petits lacs et dans les bois parfumés. Mes louveteaux ont eu un coup de foudre pour les prés colorés de bouquets de fleurs. Ils peuvent jouer sans peur car une équipe de guides fait respecter les règles aux touristes qui ne doivent pas déranger la faune : je n’aime pas me trouver vis-à-vis de l’homme. Mes empreintes sont des cachets qui témoignent de ma présence. Les hommes ont ouvert un atelier où je suis le protagoniste et le savoir-faire des guides de la nature fait découvrir aux visiteurs tous mes secrets.

2) Roberto Vassoney - collège Maria Ida-Viglino de Villeneuve
Je me souviens de l’avoir aperçu sur un rocher pendant une froide journée d’automne. Il était là, avec son air royal et majestueux. Il était unique dans sa beauté, avec ses grandes cornes recourbées et sa robe brune et fauve. Le brouillard avançait lentement dans la haute vallée du Lauson. Les premiers flocons de neige étaient déjà tombés sur l’herbe fraîche du matin et le froid pénétra dans mon corps . Il me regarda et, tout à coup, je me retrouvais vis-à-vis de lui. Je ne pouvais plus bouger : un vrai coup de foudre ! C’est alors que j’ai pensé : « Quand je serai grand, je serai garde du Parc National du Grand Paradis. Avec mon équipe, je marcherai dans les hautes montagnes de la Vallée d’Aoste pour protéger les nombreuses espèces animales… chamois, marmottes, renards, aigles…et les fleurs, les arbres, les eaux et tout le territoire du Parc ». Voilà, un bouquetin avait changé ma vie !

3) Lorenzo Garutti - Nus
Et voilà le Parc National du Grand Paradis….
Je suis là, enfin mon cœur battant d’émotion pour ce paysage unique, féerique, dans l’espoir d’être bientôt vis-à-vis des animaux du parc : des créatures incroyables, tels que les loups et les lynx, majestueux comme les bouquetins et les aigles, drôles comme la marmotte et l’hermine…mais tous également à aimer et protéger. J’admire les gardes du Parc, qui s’engagent avec leur savoir-faire et leur professionnalisme afin de maintenir l’intégrité de cette oasis, où on peut encore respirer l’air pur et où les couleurs sont celles du passé, celles dont ma grand-mère me raconte. J’espère qu’au moins ici rien ne changera, afin que ceux qui viendront après moi puissent continuer à admirer et aimer ces montagnes où le temps s’est arrêté.

Elisa Norbiato – collège Saint Roch de Aosta
Pour connaître la nature à protéger
Le Parc du Grand Paradis a organisé un atelier :
Dix amis et une seule équipe
A’ la découverte d’un milieu unique

A’ partir des forêts au fond des vallées
Où vivent les bouquetins nous sommes arrivés,
Notre guide nous a montré des glaciers la grandeur
Et nous a appris à reconnaître les plus belles fleurs…

Quelle merveille ! Quel ”grand paradis” !
Voilà la raison du nom de ce Parc : j’ai compris !